Un hectare par cheval ?

Quand vous vous demandez quelle surface rechercher pour votre effectif de chevaux, ou bien lorsque vous voulez savoir combien de chevaux vous pouvez héberger sur la surface que vous avez, vous trouverez toujours quelqu’un pour vous répondre : « 𝐼𝑙 𝑓𝑎𝑢𝑡 𝑢𝑛 ℎ𝑒𝑐𝑡𝑎𝑟𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑐ℎ𝑒𝑣𝑎𝑙 ».

Mais vous imaginez bien que dans la réalité, c’est loin d’être aussi simple

D’abord, un hectare de verte prairie dans l’Ain ou le pays Basque ne représente pas du tout la même quantité de nourriture qu’un hectare sur une colline varoise ou dans les plaines languedociennes.

Quoi que vous fassiez, votre terrain a nécessairement une limite de productivité au-delà de laquelle vous ne pourrez pas aller. Heureusement, il y a une justice ^^ Et les terrains les moins productifs sont parfois les plus riches en biodiversité (et donc, en nutriments essentiels), et les plus faciles d’accès

Seconde variable d’importance : l’état de santé de votre sol. Au-delà de ses caractéristiques générales qui conditionnent ce qui pourra pousser chez vous et en quelles quantités, si votre sol est en mauvais état, alors vous n’aurez pas beaucoup d’herbe.

Sur ce point c’est à vous d’agir, en veillant à respecter le fonctionnement de votre sol et de ses habitants : connaître leurs besoins et leurs limites. Plus vous en prendrez soin, plus votre écosystème sera fonctionnel, et plus vos chevaux y seront bien.

Et le troisième élément à prendre en compte, c’est bien sûr vos chevaux : en effet, votre irish cob adulte n’a pas du tout les mêmes besoins alimentaires qu’un poulain SF en croissance ou qu’une jument PSAr suitée ! On parle souvent de l’importance de la QUALITÉ de l’alimentation en fonction des types de races et des stades de croissance, mais la différence de QUANTITÉ est évidemment aussi un critère essentiel.

Donc même si par exemple vous êtes largement autonome en herbe chez vous pour vos deux chevaux de loisir, il n’en sera pas forcément de même si vous voulez en profiter pour faire reproduire votre jument préférée.